Archetypes

Et puis, je me rends compte que les saints chrétiens sont ceux qui ont imité le plus les caractéristiques de Jésus. De même, les sages bouddhistes sont ceux qui incarnent en eux mêmes les qualités du Bouddha.

Et il en est de même pour pour l’hindouisme, où l’on a les Kumari qui incarnent les caractéristiques de dieux Hindous.

Les psychothérapeutes voient les adultes comme incarnant différents archétypes : L’archétype du roi, l’archétype de l’amant, l’archétype du mage, et l’archétype du guerrier.

Mais alors, on pourrait dire que Jésus lui même constitue un archétype pour les chrétiens, de même Muhammad constitue un archétype pour les musulmans, Bouddha pour les bouddhistes, etc…

Et si tel est le cas, on pourrait se dire qu’il y a également des archétypes pour les musiciens, des archétypes pour les poètes, des archétypes pour les mathématiciens, les informaticiens, les avocats etc…

Et si finalement, être un saint en quelque chose, c’était le fait de rejoindre les nombreuses listes des archétypes ?

Dans la religion malgache, on a également cette notion d’archetype. Avec néanmoins quelques variations autour de la manifestation. En effet, les archétypes sont manifestés lors de cérémonies de possession, de transe, au rythme de tambours et d’accordéons.

Chez les Sakalava, on a les archétypes de Mbôty, de Zamakely. En Imerina on a les archétypes de Rakotomaditra, Ranoro, Ibonia, Andrianampoinimerina…

On admire les gens qui incarnent les mieux certains archétypes. On admire les chanteurs talentueux, qui savent animer les foules, qui maîtrisent leurs voix… Finalement n’est ce pas là l’archétype du chanteur.

De même, on admire un orateur qui utilise les bons mots aux bons moments.

De même pour les physiciens, Einstein n’est il pas une incarnation d’un archétype particulier et est devenu lui même un archétype à un point que l’image qu’on a d’un savant dans la culture populaire, c’est l’image de quelqu’un avec une petite moustache et des cheveux ébouriffés ?

Dors…

Chérie, repose tes joues sur moi,
laisse tes paupières se fermer,
ta journée a été longue, je sais,
alors dors au son de ma voix

Dehors le monde se repose
Il reprend son souffle la nuit
Fais comme lui ma douce rose
Tu seras forte, demain, c’est promis

Interstice

Nos destins se croiseront, sur le chemin qui mène là-bas, au-delà de ces collines qui touchent l’horizon. 

Les jours ne feront que passer, mais au fond, on restera inchangé.

Ce n’est pas sur une carte, que ce lieu est mentionné.

Ce n’est ni ici, ni là-bas non plus.

En fait cela pourrait être n’importe où.

Alors ouvre grand ton cœur, et rejoins-moi à l’horizon, là où le soleil se lève et ne se couche jamais.

On jouera ensemble, et on côtoiera les étoiles,

Là bas, là où le rêve se mêle à la réalité.

Finalement, nous ne sommes tous que des voyageurs

Que ceux qui veulent partir partent

Que ceux qui veulent rester restent.

Qu’on ne se sente plus obliger de se retenir.

Les gens que nous rencontrons ont aussi leurs missions, leurs chemins propres leurs destinations.

On fait des bouts de routes en communs.

Mais un de ces quatre on sera amené à prendre des voies différentes.

Et tout ce que l’on peut se souhaiter : c’est que la route soit bonne !

Que la route soit pleine de souvenirs heureux, enrichie de nouvelles rencontres.

Qu’à chaque fois qu’on s’attriste du départ d’une personne, on se rappelle :

Qu’on est tous des voyageurs partageant ensemble des bouts de chemins.

Mais qu’à la croisée des chemins, chacun aura sa route propre, aussi douce soit le chemin partagé.

Vivement le printemps

Vivement que le printemps arrive 

pour qu'il efface tout ce gris, ces feuilles mortes, 

Pour qu'il apporte la vie, aux fleurs, et que les couleurs il les ravive 

Qu'il chasse ce froid qui nous a longtemps obligé à se cloitrer derrière nos portes. 

Vivement que le printemps arrive 

Car ils m'ont manqué ces oiseaux qui me réveillent chaque matin, 

Par des gazouillis, tantôt doux, tantôt aigus et intensifs 

J'ai hâte que s'élève dans l'atmosphère, encore ces doux parfums... 

Oui, ces parfums de printemps, 

Car c'est à cette saison que resplendissent les fleurs et qu'elles partagent leurs odeurs. 

Et puis ce vent chaud qui te caresse le visage, et qui te fais des tours de temps en temps. 

Oui, vivement que vient le printemps, oui... vivement! 

2014

Ito taratasy ito (essai littéraire)

Ito taratasy ito

No ataovy ho velomako

Iny lasantsika iny

No ataovy fahatsiarovana

Fa izaho efa leo

Ity fianana ity

Ka handao tsy hiverina

Ilay tany nahalalako

Izany jaly sy ny nenina

Ka miandrandra izato lanitra

Fa handeha am-boninahitra 

Hikaroka izany 

Fiainana any ankoatra izany 

Fa any angamba, antenaiko 

No ahitako izany mamy 

Izay toa efa nandrandraiko 

Hatry ny ela ry sakaizako. 

Ka veloma eh, mandrapihaona ! 

Fa maimaika, tsy afa-miandry 

Fa ny hany antenaiko ; 

Mba lazao reo havan-tiako ; 

Fa izaho tsy hanadino azy 

Na dia mandry an-trano vato 

izato vata-mangatsikako. 

Xana RAbe 

2012-2013

Pulsion et abstrait

Moins de mots pour dire mes sentiments 

Trop de maux pour lire ton assentiment 

trop de chose à faire pour être près de toi 

moins de chose pour être loin de moi 

car je suis là immobile parmi les foules 

tu es loin trop mobile, tu pars, tu roules 

tu vas, tu n'arrêtes jamais, de voir 

le monde, ses image, ses ruelles et ses couloirs. 

Xana Rabe

Rêve (non!, Espoir!)

Si je respire encore c’est pour ce rêve 

D’un monde meilleur, sans pleure 

Pour que comme un cri de guerre, mon cri de cœur 

Traverse les époques, touche les âmes en rocs 

C’est pour ce rêve que je me lève 

Chaque matin, et sans crainte 

Je ferme les yeux pour prier 

Pour que ce rêve vienne vite à se réaliser. 

On me disait impossible 

Et pourtant j’ai continué, tous les jours à lutter, 

Et toujours en moi existait 

Une joie indicible, parfaitement perceptible. 

Je sais qu’un jour la paix fleurira de nouveau 

Comme les fleurs en été renaitront. 

Après les froideurs de ces guerres, qui ont flétri, 

La rose de la paix, dont j’ai tant rêvé. 

by Xana Rabe 

Ambigu…

Retenez-moi lorsqu'un jour je me perdrais
Lorsque l'illusion m'aura enveloppé,
Retenez-moi lorsque dans ma perdition
Je ne me retrouve plus,
Lorsque je confondrais le soleil et l'obscurité
Lorsque dans ma nuit, je ne me soucierais plus de ce que je fais.
Quand je perdrais toute notion de bien et de mal,
Lorsque loin de mon âme, je ne ressentirais plus que dalle, 

Rattrapez moi lorsque la connaissance m'aveuglera
Lorsque trop intellect, je ne ressentirais plus d'émotions
Quand dans ma vie, rien ne me touchera,
Quand mon cœur, plein de froideur, me dénuera de raison

J'ai marché sur une lame, mais il m'est arrivé de basculer
Parfois vers l'un, parfois vers l'autre côté,
Et à chaque fois, je perdais une part de moi-même
Je n'en ai gardé qu'un lointain souvenir doux et amer.

X, 07 Juin 2015

Méditants

On part loin pour finalement se découvrir nous-même, dans le silence des hautes montagnes, dans le bruit du vent, dans le ronronnement du moteur qui nous transporte.
On se découvre en train de méditer. On se retrouve seul, et pourtant on fait la route en groupe. On se souhaite mutuellement d’arriver à bon port.